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HISTOIRE DES LIEUX

Géologie

 

Pierre-Perthuis s'étend sur 735 ha et l'altitude maximum est de 218m.

Le village est traversé par la Cure, affluent de l'Yonne, et par divers rus.

La formation géologique de la commune est très varié, aux marches du Morvan. Elle comprend du granite, de l'arkose, des roches siliceuses, des calcaires, un revêtement d'argiles tertiaires contenant de la limonite (minerai de fer) et la vallée est tapissée d'alluvions anciennes.

Les roches siliceuses sont abondantes et recèlent notamment de la fluorine. Cette matière a marqué, d'ailleurs, l'intérêt de Péchiney dans les années 1970, au point de provoquer une importante mobilisation contre son exploitation, déjà au nom de la sauvegarde du patrimoine.

 

La Roche Percée

 

A 500 mètres du bourg, à mi-chemin du hameau de Précy-le-Moult, se trouve une arcade naturelle de 6m sur 8m, située à environ 20m au dessus de la Cure : la « Roche Percée ». Cette curiosité aurait donné son nom au village (Petra Pertuisa). Mais le « pertuis » qui rétrécit la rivière à l'emplacement du Pont Vauban (voir plus bas) aurait pu aussi être à l'origine du nom de Pierre-Perthuis.

 

Occupation préhistorique et collections Parat, Pissier, Gentil

 

L'abbé Parat, MM. Pissier et Gentil, au XIXème siècle, avec le développement de l'archéologie, ont retrouvé des silex taillés du paléolithique et du néolithique (haches, pointes de flèches, racloirs, burins,...). Certaines pièces sont visibles au musée de Saint-Père et à celui d'Avallon. D'autres sont conservées à la mairie de Pierre-Perthuis dans une salle dédiée.

 

L'époque gallo-romaine

 

A côté des sites des Ferrières (Vézelay) et des Fontaines Salées (Saint-Père), deux villas ont été reconnues à Pierre-Perthuis, l'une près de la Cure, l'autre en bordure de la voie romaine entre Pierre-Perthuis et Domecy-sur-Cure. M. Gentil en a retrouvé des tuiles, des poteries, des monnaies qu'il a léguées à la commune. La plus belle pièce retrouvée l'a été en 1966 par M. George : une intaille du Ier siècle en opale représentant le dieu Pan.

 

L'époque carolingienne : la fondation du village actuel

 

Le nom de Pierre-Perthuis apparaît vers 830. Au Xème siècle, le rocher de Pierre-Perthuis, vu sa position stratégique, voit s'élever un simple donjon, faisant un excellent point d'appui dans le système défensif de la vallée de la Cure.

 

D'après Hugues de Flavigny, le fort de Pierre-Perthuis fut bâti par Rotmond, évêque d'Autun de 928 à 968.

 

L'époque féodale

 

Le premier seigneur du lieu dont on soit sûr est Ponce de Pierre-Perthuis, en 949.

En 1146, Saint-Bernard vint prêcher la Seconde Croisade à Vézelay. Etienne de Pierre-Perthuis y participa.

En 1180, Philippe-Auguste y tient séance de justice. Les Archives Nationales possèdent la charte dressée à cette occasion qui se termine par la phrase : « donnée en notre palais de Pierre-Perthuis ».

A la suite des Croisades en Orient, la lèpre s'est répandue en Europe. Une léproserie est créée par les Frères de l'Ordre de Saint-Lazare, à proximité du château.

 

Ce château, fortifié, représente le sceau du seigneur de 1189, Etienne II de Pierre-Perthuis, toujours aujourd'hui blason de la commune : « un fort donjon crénelé, à trois tours accolées de même ».

 

La Guerre de Cent Ans

 

Pendant cette période de guerre entre la France et l'Angleterre, au XIVème siècle, Geoffroy de Charny, seigneur de Pierre-Perthuis, accomplit un fait d'armes au cours de la bataille de Calais (1349) lui valant reconnaissance du roi de France Jean-le-Bon.

En 1358, Edouard III, roi d'Angleterre, prend le château à Guillaume de la Trémoille, nouveau seigneur et s'y installe pendant un an.

 

Les XVème, XVIème et XVIIème siècles

 

Pendant l'affrontement entre les ducs de Bourgogne et les Armagnacs, un des plus terribles chefs des bandes Armagnacs, Jacques d'Expailly, surnommé « Fortépice » se retranche dans le château en 1433.

 

C'est en mars 1591 que le château est démantelé et de cette époque date la maison forte appelée « le Presbytère ».

 

Enfin, de 1680 à 1707, le village est rattaché à la seigneurie du Maréchal de Vauban, demeurant à Bazoches.

 

La période récente

 

La Cure était utilisée au XIXème siècle pour le flottage du bois pour amener le combustible nécessaire au chauffage des parisiens. Pierre-Perthuis constituait une halte intéressante, au Pont Vauban.

 

Ce XIXème siècle est aussi l'époque où Corot réside dans le Morvan et vient notamment dessiner à Pierre-Perthuis.

 

Enfin, Jules Roy, écrivain du XXème siècle, auteur de « la Vallée heureuse » (prix Renaudot 1946) s'est établi longtemps à Pierre-Perthuis, avant de finir ses jours à Vézelay.

 

 

 

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